La crise sanitaire, aura, du point de vue de l’innovation, été un formidable accélérateur. On peut lire un peu partout, qu’elle nous aurait fait gagner entre 2 et 5 ans dans la transformation digitale de l’enseignement et de la formation.

PETIT FOCUS SUR LES CLASSES MIXTES – mises en place dès mai 2020

Techniquement, cela se traduit par le déploiement des équipements dans les différents campus pour permettre d’animer une séance en classe mixte. L’objectif : faire cours à un public pour partie en présentiel et pour partie en distanciel, sur une même plage horaire. On retrouve cette modalité sous l’acronyme HYSY – Hybride Synchrone.

Pour accompagner au mieux les formateurs, conjointement avec la DSI , nous avions mis en place dès le début, des formations avec un double objectif : les aider dans la prise en main technique des équipements et leur prodiguer des recommandations et des conseils quant à l’animation dans cette configuration. Un guide, une infographie et une vidéo pour une mise en situation sont venus compléter notre offre d’accompagnement. Toute cette documentation techno-pédagogique est publiée sur notre espace de formation dédiée à la maîtrise des plateformes et des techno-pédagogies.

Pédagogiquement, l’exercice n’est pas aisé et relève parfois d’une vraie gageure si l’on souhaite conserver tout à la fois la convivialité qui règne dans une salle de cours, l’attention, la motivation, la collaboration et la dynamique de groupe. Comment ne pas privilégier un groupe par rapport à l’autre ? Comment résoudre les problématiques de collaboration entre ces deux publics ? Le risque n’est-il pas de réaliser des choix pédagogiques par défaut pour nous plier aux contraintes techniques et logistiques ?

Le plus important pour éviter cet écueil reste l’échange et le retour d’expériences de ceux qui sont sur le terrain. C’est lors de réunions virtuelles avec les équipes que nous avons le plus appris sur les bonnes pratiques. Et les formateurs ont, à chaque fois, répondu présents à ces invitations, soucieux de partager leurs problématiques et leurs réponses, d’apporter leur témoignage ou leur vécu.

La crise aura eu le mérite de mettre en évidence le poids des communautés et de l’intelligence collective, de la collaboration et de l’entraide, de l’émergence de nouvelles pratiques et de leur partage. Il ne s’agit plus de pratiques isolées, de pilotes mais d’expérimentations grandeur nature. C’est grâce aux retours des formateurs et des apprenants que nous améliorons nos pratiques et c’est là le véritable message de ce post.