Les moocs comme huîtres perlières

Les moocs comme huîtres perlières

L’inédit des moocs se situe dans les grands nombres…

Jamais auparavant un professeur, ou même une équipe de professeurs n’ont vécu des cours massifs.
Massive, c’est le M de Mooc.
Massive Open Online Course

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Les premiers MOOC organisés par des professeurs de Stanford fin 2011 ont réuni plus de 150.000 participants, et certains ont dépassé sur Coursera les 180.000 inscrits.

Daphne Koller lors de la Conférence TED - Juin 2012

Daphne Koller – What we’re learning from online education –
TEDGlobal 2012 – Filmed Jun 2012

Les expériences françaises sur la plateforme FUN tournent plutôt avec 5000 participants.
Où est la limite entre le massif et le classique ? 500, 1000 …?

Toujours est-il que les grands nombres, les big data, nous promettent de pouvoir observer des phénomènes invisibles sur des expériences vécues à plus petite échelle.

Il y a des possibilités énormes à tirer de ce type de cadre de travail. La première est que ça peut nous donner une vision totalement nouvelle de l’apprentissage humain. Parce que les données que nous pouvons collecter sont uniques. On peut collecter chaque clic, chaque travail soumis, tous les posts des dizaines de milliers d’étudiants sur le forum. On peut alors étudier l’apprentissage humain non plus à partir d’hypothèses mais à partir de données, cette transformation, par exemple, a révolutionné la biologie. On peut utiliser ces données pour comprendre des questions fondamentales comme, quelles sont les bonnes stratégies d’apprentissage qui sont efficaces et celles qui ne le sont pas ? Dans un cours précis, on peut se poser des questions comme, quelles sont les erreurs les plus communes et comment aider les étudiants à y remédier ?

Extrait de la conférence TED de Daphne Koller – TED Juin 2012

La croix rouge en haut à gauche représente les réponses erronées de 2000 étudiants.

Si deux étudiants dans une classe de 100 donnent la même mauvaise réponse, on ne le remarquerait jamais Mais quand 2000 étudiants donnent la même mauvaise réponse, c'est dur de ne pas le voir.
Si deux étudiants dans une classe de 100 donnent la même mauvaise réponse, on ne le remarquerait jamais. Mais quand 2000 étudiants donnent la même mauvaise réponse, c’est dur de ne pas le voir.

Le professeur et ses étudiants ont examiné certains de ces travaux, ont compris la cause de l’erreur, et ont ensuite écrit un message d’erreur spécifique pour tous les étudiants qui avaient fait cette faute, ce qui veut dire que les étudiants qui ont fait la même erreur auront maintenant un retour personnalisé leur disant comment corriger leur erreur bien plus efficacement.

Au delà de ces premiers ajustements liés à un cours spécifique, les équipes qui travaillent sur ces données à une échelle inconnue jusqu’alors feront bientôt émerger de jolies perles, nouveaux savoirs et connaissances sur les processus cognitifs.

Pour visionner l’intégrale de la conférence de Daphne Koller

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